lundi 28 décembre 2009

ANIMAL COLLECTIVE Merriweather Post Pavilion


Paru à l'aube de cette année, ce neuvième album du collectif originaire de Baltimore aura, une fois encore, placé d'emblée la barre extrêmement haut. N'en déplaise à leurs nombreux détracteurs, puisque le groupe fascine désormais autant qu'il agace, ce « Merriweather Post Pavilion » regorge comme jamais de pépites psychédéliques et autres expérimentations electro-tribales, souvent illuminées de fulgurances mélodiques.
L'influence des Beach Boys y est très présente, toujours au service de leur pop aquatique.

Car ces sorciers agissent définitivement pour notre bien-être, tant ils laissent l'auditeur, et avec lui tous ses sens en éveil, comme plongés dans un grand bain de liquide amniotique, enveloppant le corps et l'esprit.
Le morceau « Bluish » représente ainsi un sommet du genre, tandis que « My Girls » et son refrain addictif s'immisce irrémédiablement dans les méandres de notre mémoire.
Avec son rythme infernal, « Summertime Clothes » constitue un autre temps fort de cet opus, entre hymne et danse chamanique, quiconque ayant déjà vu le groupe sur scène validera aisément le terme, de même que le bien nommé « Brother Sport », qui conclue ce chef-d'oeuvre ayant reçu très justement cette année les honneurs de la critique musicale.

Animal Collective ne redéfinit ici rien d'autre que la pop musique, en tout cas celle du futur.
Cédric B

Paru le 12/01/09
(Domino/PIAS)

http://www.myspace.com/animalcollective

9/10

2 commentaires:

  1. Couronner un album en début d’année est insultant pour toutes les autres œuvres à venir dans l’année. Certes le bilan de cette année confirme que la concurrence ne fût pas rude (beaucoup de choses plaisantes mais pas de quoi se coincer la verge dans un étau et chanter « Jean Génie » ).Doit on donner vainqueur un joueur de ping-pong sous prétexte qu’il sautille comme une gerbille alors que ses adversaires n’ont pas encore enfilé leur short ?
    La pop aquatique est symptomatique d’un pragmatisme un peu gazeux contrairement au génie céleste de Brian Wilson et des ses garçons de plage.
    Wilson est devenu fou parce qu’il a touché les étoiles(du ciel),déclenché des incendies avec son piano et a inventé en son temps la pop des 40 dernières années et sans nulle doute celle de notre futur alors que d’autres se contenteront de lécher celles d’un boulevard hollywoodien ou d’un océan avant de retomber dans un nébuleux oubli.
    L’écoute de l’album d’AC se révèle certes délicieuse et enrichissante mais également bourrative et nauséeuse. On ne se lasse pas d’un chef d’œuvre mais je doute qu’on réécoute cet album dans ,disons,10 ans….même jour, même heure, même port.

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  2. Quelle verve Dr Franky! Votre plume afutée et vos expressions de derrière les fagots sont et seront toujours les bienvenus par ici.

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