Nous débutons une deuxième journée à la programmation légèrement moins attractive (en tout cas sur le papier) à nouveau un peu tard, ce qui nous fait rater le fantasque Omar Souleymane et son improbable et irrésistible electro orientale. Alors qu'au loin nous devinons Broken Social Scene puis Airbourne sur la Grande Scène, le premier concert sera celui des norvégiens de Serena Maneesh (et leur bassiste rappelant étrangement Kim Gordon) qui gagnerait à se calmer un peu sur les drogues.
L'electro-pop délicate de Memory Tapes, qui se produit en duo accompagné d'un batteur, éprouve quelques difficultés à restituer la magie opérant sur disque. Dayve Hawk manque en effet un peu de charisme et d'assurance, on l'imagine plus à l'aise chez lui à triturer ses machines.
Une des affiches les plus attendues du festival accouche d'une déception somme toute prévisible, la pop minimale et éthérée des anglais de The XX se prêtant plus à l'atmosphère d'une salle ou d'un club qu'à une grande scène. Malgré un public au départ mobilisé et acquis à leur cause, le Chapiteau se vide peu à peu.
Enfin, et alors qu'un mini-déluge s'abat sur Belfort, une artiste parvient à elle seule à chasser les nuages, pour ce qui s'avèrera certainement être le meilleur concert du festival. Janelle Monae, explosive, transcende sur scène l'enthousiasme et le talent déjà démontrés sur disque. La nouvelle diva de la soul est autant à l'aise dans chaque univers qu'elle investit, soutenue par des musiciens de haut vol et par un spectacle visuel de qualité. On ressort de cette prestation à la fois lessivés et subjugués.
Photos Seb Grisey (...qui abattu par une crève d'enfer regrette de ne pas avoir eu le courage de ressortir son appareil photo après le déluge pour Janelle Monae...)
(Merci aux Eurockéennes de Belfort)
(Merci aux Eurockéennes de Belfort)
Pendant que vous étiez à l'écoute des Memory Tapes, j'en ai profité pour faire un tour à la Plage voir la création SAWAH qui réunissait Hindi Zahra et le collectif d'instrumentistes El Tanbura.
RépondreSupprimerHabituellement, je ne suis pas du tout porté sur la "World Music", mais la présence de ces vieux égyptiens très sincères dans leur musique m'a mis les poils.
C'est tout bête, mais c'est peut-être le seul concert a avoir titillé mes émotions.
Après le hold-up musical de Missy Elliott la veille, je n'avais envie que de voir des musiciens qui s'amusent sur scène, qui prennent du plaisir à jouer devant les gens.
Et c'est exactement ce que m'a apporté cette création des Eurockéennes, puis plus tard l'incroyable prestation de Janelle Monae.
Alors qu'elle m'était inconnue avant la chronique de son album sur ce même blog, c'est sans conteste elle qui a "sauvé" mon festival.
Arborant la même coupe vintage 50's que VV Brown, Janelle était plus qu'élégante, rappelant cette classe sophistiquée de Cab Calloway. On est à des années lumières des joggings Adidas bling-bling de Missy E.
Dans une thématique noir & blanc, le show fait parfois appel à des capes et masques issus de l'univers carnavalesque de Venise.
Janelle est aussi à l'aise à pousser la voix très très haut que de se trémousser avec brio.
De l'énergie à revendre, un talent fou, une envie d'être là...pfiouu, on pouvait quitter le festival sans regret.
Merci Orel pour ces compléments plus que complets sur Janelle Monae ;-)
RépondreSupprimerQue se passet-t-il avec les photos des festivaliers que vous prennez sur place?
RépondreSupprimerBonne soirée,
digitalpetra
Pour les photos des festivaliers, on prépare un post special qui suivra celui du Day 3 ;-)
RépondreSupprimerUn mois plus tard.
RépondreSupprimerJe viens vous demander si par hasard vous auriez publié une galerie quelque part (externe). Je ne suis pas très à l'aise avec la navigation sur les weblogs.
Ou auriez-vous déjà décidé quelque chose par rapport à ces photos? -> par exemple, ne pas les publier... ou les publier dans 2-3 semaines?
Dans tous les cas, vous avez gagné votre pari, je reviens souvent sur votre blog.