vendredi 9 juillet 2010

EUROCKEENNES DAY 3 (dimanche 4 juillet 2010)

Textes : Cédric Botzung / Photos : Seb Grisey

Troisième et dernière journée du festival. Les new-yorkais d'adoption de The Drums tirent leur épingle du jeu malgré la difficulté d'être programmés en fin d'après-midi sur la Grande Scène, en plein cagnard. Le jeu de scène et la gestuelle travaillée (entre robot et pantin désarticulé) de Jonathan Pierce, qu'on avait déjà pu apprécier dans leurs clips, n'y sont pas pour rien.



Bien que jet-lagué et à prioris un peu malade, Le francophile et néo-californien chanteur des Strokes semble totalement à l'aise sans ses collègues, aidé il faut l'admettre par des musiciens puissants et pour le moins expérimentés. Le défi inhérent à cette configuration sera justement de se montrer à la hauteur, chose pas forcément évidente. Mais la coolitude de Julian Casablancas lui permet la plupart du temps de s'en tirer, que ce soit quand il évoque la fête nationale américaine ou lorsqu'il s'approprie un classique des Strokes.



James Murphy et sa clique déroulent leur electro-disco-punk toujours aussi fédératrice que dévastatrice sur scène, enflammant au fil d'un set incendiaire le public du Chapiteau à la base déjà totalement acquis à la cause de LCD Soundsystem.



Triomphe du trio normand sur la plus petite scène du festival devant un public qui dans son écrasante majorité découvre ce soir-là le groupe et son univers scénique et théatral combinant folk enfantin et sincère, hip-hop décalé et electro loufoque et punk. A tel point que Gablé revient sur scène pour un rappel, chose qui n'arrive pour ainsi dire jamais dans le cadre d'une programmation millimetrée de festival, acclamé alors par un public de plus en plus nombreux au fil du show.



Sur la scène de la Loggia, décoiffée de son chapiteau depuis l'année dernière, les californiens de Health balancent leur noise-electro...



... avant que Action Beat, puis les anglais de Fuckbuttons rivalisent de bruit dans la nuit belfortine. Le rouleau compresseur du duo britannique et son mur du son noise-techno ravage d'ailleurs tout sur son passage, pour notre plus grand bonheur mais un peu moins celui de nos tympans...



Les vétérans de Bristol sont les têtes d'affiche de cette dernière soirée. La dream-team est réunie, avec un 3D en véritable petit chef d'orchestre, Daddy G, Horace Andy le fidèle rasta, plus Martina Topley-Bird déjà à l'affiche en solo l'après-midi. Massive Attack envoi un son assez énorme, soutenu par un light-show au point, le concert idéal pour clore sereinement ces trois journées bien remplies.
A l'année prochaine...



(Merci aux Eurockéennes)

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