Planning serré oblige, on débarque tardivement sur le site du festival. Ayant déjà largement débuté le processus de deuil quant au concert des Black Keys, je me satisfais finalement d'attraper au vol les cinq derniers morceaux du duo d'Akron. Duo qui n'en a en réalité que le nom, car ces deux-là font autant de bruit qu'un régiment, et leur fin de set très rock'n'roll se révèle fort réussie.
Le charisme et l'élégante arrogance de Tom Meighan (Kasabian) accompagne la suite des festivités sans réelement convaincre...
... avant que les excellents Foals, emmenés par leur chanteur Yannis Philippakis (dont la taille est inversement proportionnelle au talent) n'enflamment la scène de la plage. Leur set débute sur un enchainement de morceaux extraits de leur premier album Antidote, puis se met au diapason de la nuit bien installée avec ceux de leur récent Total Live Forever.
La politesse et la décence nous suggérera de ne pas trop nous attarder sur la pathétique prestation de Charlotte Gainsbourg, au demeurant excellente actrice mais chanteuse totalement sur-estimée qui éprouve les pires difficultés à pousser sa voix. Ce qui peut être masqué en studio mais ne pardonne pas lorsque l'on doit tenir une grande scène...
De même que pour Kanye West l'année dernière, un manque flagrant d'objectivité nous poussera à qualifier la prestation évènementielle de Mr Shawn Carter alias Jay-Z de meilleur show de la soirée. La star enchaine ses classiques avec des extraits de Blueprint 3 avec classe et brio, des musiciens talentueux et un light/video show parfait lui facilitant la tâche. Malgré la rumeur persistante d'une arrivée surprise de Madame sur scène, Queen B alias Beyoncé ne fera pas son apparition. Quoiqu'il en soit, on ressort du concert heureux et avec des images de New York by night plein les yeux.
Plus tard, Hot Chip parviendra par moment à emballer le public du Chapiteau, malgré les habituelles difficultés éprouvées par Alexis Taylor pour pousser sa voix au timbre si particulier. Enfin, la palme de la prestation la plus catastrophique reviendra haut la main à la pré-retraitée Missy Elliott, qui malgré des danseurs, un MC ambianceur et un début prometteur, se contentera d'enchainements poussifs et ultra-rapides de ses hits, entrecoupés d'insupportables sirènes et autres cris destinés à haranguer un public médusé. Ou comment redéfinir le verbe cachetonner...
(Merci aux Eurockéennes de Belfort)
(Merci aux Eurockéennes de Belfort)
Comme l'an dernier, cette soirée alléchante sur le papier fut plutôt décevante.
RépondreSupprimerHeureusement que le samedi, et un artiste en particulier ont balayé tout cela d'un coup de rein.