Surfant sur la vague de la hype depuis le carton de leur irrésistible et addictif single estival Let's Go Surfing (paru sur leur EP Summertime sorti au début de l'hiver sur le label Moshi-Moshi, illustrant déjà l'ambivalence du groupe), le quatuor originaire de Floride et installé à Brooklyn (repéré par les renards de Kitsuné sur leur compilation Maison 8, et petits protégés d'Hedi Slimane qui les photographiait il y a quelques mois) passe désormais au long format, avec un premier album éponyme qui pourrait faire date.
Comment ne pas décevoir lorsque l'on place d'emblée la barre aussi haut, avec un classique instantané de pop californienne en guise de CV? The Drums a su trouver la réponse, en inscrivant sa pop sincère dans une démarche pérenne. Ces New-Yorkais d'adoption ont su déjouer le piège, bien décidés à ne pas se laisser enfermer dans une case «sunshine-pop 2.0», trop étroite à leur goût. La pop californienne des années soixante fait évidemment partie de leurs influences majeures, et des titres comme l'ensoleillé Skippin' Town ou le somptueux Book Of Stories viennent tout simplement valider cette évidence. Mais c'est autant dans le brouillard mancunien, la froideur cinglante de la new-wave et des sonorités made in Factory que ces jouvenceaux sont allés puiser leur inspiration, ressuscitant rythmiques martiales et autres basses tendues chères à Tony Wilson sur Me And The Moon ou Forever And Ever Amen. Et la combinaison pertinente de ses deux influences fortes conduit d'ailleurs à de belles réussites, comme le désanchanté Best Friends, l'émouvant Down By The Water (qui figurait déjà sur Summertime) ou le magnifique We Tried.
La musique de The Drums fait se rencontrer des univers qu'à la base tout opposait, réussissant la synthèse idéale entre la mélancolie des Smiths, l'implacable froideur de Joy Division et la surf-pop des Beach Boys. Leur pop témoigne autant des sentiments d'insouciance et d'avenir radieux (que peut véhiculer un certain idéal californien), que du revers de la médaille, à travers les désillusions et l'amertume de la vie. Un disque à apprécier quelle que soit la saison, dans la grisaille d'un soir d'été autant qu'un matin réchauffé par un soleil d'hiver.
Sortie prévue le 07/06/10
(Moshi-Moshi/Cooperative/Island Records)
http://thedrums.com/
http://www.myspace.com/thedrumsforever
La musique de The Drums fait se rencontrer des univers qu'à la base tout opposait, réussissant la synthèse idéale entre la mélancolie des Smiths, l'implacable froideur de Joy Division et la surf-pop des Beach Boys. Leur pop témoigne autant des sentiments d'insouciance et d'avenir radieux (que peut véhiculer un certain idéal californien), que du revers de la médaille, à travers les désillusions et l'amertume de la vie. Un disque à apprécier quelle que soit la saison, dans la grisaille d'un soir d'été autant qu'un matin réchauffé par un soleil d'hiver.
Cédric B
8/10Sortie prévue le 07/06/10
(Moshi-Moshi/Cooperative/Island Records)
http://thedrums.com/
http://www.myspace.com/thedrumsforever
Deux morceaux en écoute dans le lecteur (en bas de la liste)
Album acheté le jour de sa sortie et qui ne me quitte plus.
RépondreSupprimerA l'image de la météo de cette semaine, il passe de plages musicales ensoleillées à d'autres pluvieuses.
Ce sera probablement mon album des Grandes Vacances.
A noter dans le clip joint les références plus ou moins explicites à Joy Division...les dix premières secondes semblent tournées dans la même pièce que celle utilisée dans "Love will teau us apart"...la gestuelle du chanteur...tout cela ne me rajeunit pas, mais quel pied quand même!
RépondreSupprimer