dimanche 31 janvier 2010

THESE NEW PURITANS Hidden


Le label londonien Domino Records poursuit son épatant travail de fond, illustré par la sortie de cet incroyable second album des mystérieux anglais de These New Puritans (TNPS), faisant suite au prometteur « Beat Pyramid », passé pourtant relativement inaperçu de ce côté-ci de la Manche il y a deux ans.
Pensé comme une bande originale apocalyptique, ce « Hidden » au vocabulaire particulièrement guerrier succède à un premier essai axé quant à lui sur une terminologie relative à la numérologie.

D'emblée, le décor est planté. Après une courte introduction en guise de générique, à base de cor, le groupe déclenche les hostilités et le clame haut et fort sur le complexe « We Want War », aux percussions conquérantes. La cible est rapidemment atteinte avec le court mais triomphant « Three Thousand », à l'efficacité redoutable.
Avec ses lames aiguisées et ses beat semblables à des détonations, « Attack Music » reflète également cette atmosphère, bien que des choeurs d'enfants y viennent tempérer l'aspect belliqueux. Les deux seuls moments d'accalmie interviennent au milieu du disque (« Hologram » et sa touche jazzy sonnant comme une trève ponctuelle) et en conclusion (« 5 » reprenant les choeurs de l'ambitieux «Orion»).

Sur ce «Hidden», les percussions frappent fort et de tous les côtés, les sabres et autres armes blanches sifflent à nos oreilles, on n'en avait d'ailleurs pas entendu autant depuis les débuts du Wu-Tang Clan. Mais tout ceci est savamment harmonisé par l'utilisation fréquente d'instruments à vent. La démarche est un peu extrême, un tantinet prétentieuse et parfois éprouvante (une écoute matinale et dominicale n'est pas toujours conseillée), mais TNPS a le mérite d'essayer de faire bouger les choses, de tailler un peu dans le gras du mammouth de la pop anglaise. Ils la brusquent, la torturent et lui font subir toutes sortes d'expériences. Un concept-album qui ne s'en cache pas.
Cédric B

7,5/10

Paru le 25/01/10
(Domino/PIAS)

http://www.thesenewpuritans.com/

http://www.myspace.com/thesenewpuritans

These New Puritans - We Want War from Raf Rennie on Vimeo.


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jeudi 28 janvier 2010

BEACH HOUSE Teen Dream


Découverts principalement il y a deux ans, avec leur magnifique second album « Devotion », les franco-américains de Beach House sortent aujourd'hui un troisième disque, « Teen Dream ». Ce duo est en fait composé d'Alex Scally, originaire de Baltimore, l'une des villes les plus craignos de la côte Est (rendue paradoxalement presque désirable grâce au talent de David Simon (créateur de la plus grande série au monde : The Wire), et de Victoria Legrand, nièce du compositeur Michel Legrand, et née en France. Leur musique est qualifiée depuis peu de « dream-pop » (avec entre autres celle de Musee Mecanique) par les gardiens de la pensée de la sphère indé (Pitchfork en tête). En réalité, ils composent tout simplement de somptueuses pop-songs aériennes et ouatées, telles des rêves éveillés, lévitant sur de légères et délicates boîtes à rythmes.

De ce nouvel opus, produit par Chris Coady (Yeah Yeah Yeahs, TV On The Radio, Grizzly Bear), émergent d'éclatantes réussites, comme « Zebra », « Norway » (malgré ce petit son agacant comme un auto-radio cassettes à l'agonie), « Walk In The Park » ou « 10 Mile Stereo».

Cependant, on n'y retrouve pas forcément cette intensité qui sublimait son prédécesseur.
Et si l'émotion est toujours là, elle n'en demeure pas moins vive, moins profonde. Une petite voix nous conseille d'ailleurs de (re)découvrir rapidemment l'inusable « Devotion ».
Même si, au final, il serait quasi inhumain de ne pas répondre à ces appels, nous invitant à nous lover dans ces abris cotonneux et douillets.
Cédric B


7/10

Sortie le 25/02/10
(Bella Union/Cooperative Music/PIAS)

http://www.beachhousebaltimore.com/

http://www.myspace.com/beachhousemusic

BEACH HOUSE - USED TO BE from matt amato on Vimeo.


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mardi 26 janvier 2010

MASSIVE ATTACK Heligoland


Ne nous le cachons pas, à chaque sortie, on les attend au tournant, les deux tontons flingueurs de Bristol, Robert «3D» Del Naja et Grant «Daddy G» Marshall, de nouveau réunis à l'occasion de ce sixième album studio, programmé depuis des lustres.

Sur le papier, ce projet a des airs de «All Star Game», tant la liste d'invités est prestigieuse. Ainsi, «Heligoland» débute par le long mais évolutif «Pray For Rain», qui ne cède pas à la facilité, avec à la baguette le sorcier Tunde Adebimpe (TV On The Radio). Le collectif offre pour la première fois ses écrins à la voix suave de Martina Topley-Bird (l'ex-égérie de Tricky, auteur entre-temps de deux beaux disques en solo) sur «Babel» et surtout «Psyche», le sommet de cet album (même si la version finale de l'album est plus épurée). On retrouve bien évidemment la mascotte du duo, Horace Andy, présent sur le remarquable «Girl I Love You», ainsi que sur la joute à trois «Splitting The Atom» (sorti en maxi l'an dernier) avec les deux compères. Ce disque ne fait pourtant pas l'impasse d'un léger ventre mou, que l'on situera entre «Paradise Circus» et «Rush Minute», avant de nous rattraper avec l'intriguant «Flat Of The Blade» délivré par Guy Garvey (Elbow), puis de nous séduire avec «Saturday Come Slow», ballade toute en retenue prodiguée par le docteur Damon Albarn.
Mais cette accalmie avait certainement pour but de nous charmer pour mieux nous kidnapper sur «Atlas Air», avec son orgue ensorcelé et sa rythmique, qui ralentit puis s'accélère.

Considérant le fait que les travaux de Massive Attack murissent avec le temps, pour en général se bonifier, on ne peut ici que s'incliner et savourer ces énormes et mythiques lignes de basses, ces grincements métalliques et autres claviers hypnothiques. Ce «Heligoland» est une vraie réussite, qui dépasse d'ailleurs assez facilement le précédent «100th Window».
Un disque entre chaud et froid, volcan et banquise, parfaite synthèse des influences et inspirations du groupe depuis ses débuts.
Cédric B


8/10

Sortie nationale prévue le 08/02/10
(EMI)
http://www.myspace.com/massiveattack

A lire également sur:
http://www.playlistsociety.fr

Massive Attack-Splitting the Atom-directed by Edouard Salier from edouard salier on Vimeo.


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lundi 25 janvier 2010

MEMORY TAPES Seek magic



Derrière ce pseudo nostalgique, évoquant peut-être une époque plus artisanale, se cache un jeune américain répondant au nom de Dayve Hawk, originaire de Philadelphie, et multipliant les pseudos (Weird Tapes, Memory Cassette). Producteur et remixeur demandé (de Yeasayer à Midnight Juggernauts), sa musique est, quant à elle, résolument actuelle, plutôt même tournée vers l'avenir. Ce « Seek Magic », déjà paru à l'automne dernier, est d'ailleurs l'un des plus beaux objets pop entendu depuis un bout de temps.

Après une introduction en apesanteur (« Swimming Field »), on retouve le fabuleux « Bicycle » et son refrain imparable, déjà remarqué sur la dernière compilation des défricheurs de Kitsuné (Maison Volume 8), et qui en réalité contient quasiment deux morceaux en un seul.
La voix est souvent légèrement en retrait, ce qui n'altère pourtant en rien la cohésion mélodique de l'ensemble.
L'album navigue entre electro-pop classieuse et aérienne (« Green Knight »), electronica à la sauce chinoise (« Pink Stones »), ou encore basses vrombissantes au service des synthés (« Graphics »), pour se ponctuer par une longue plage ambient (« Treeship », plus de 22 minutes).

On pense également à Hot ChipStop Talking ») qui aurait enlevé les ressorts, et parfois à M83, Telefon Tel Aviv voir New Order. Ce disque regorge d'ambiances variées et enivrantes, et de richesses inouïes que l'on n'a pas fini d'explorer et d'exploiter.
Cédric B


7,5/10

Sortie nationale prévue le 15/02/10
(Discograph)
http://www.myspace.com/memorytapes


A lire également:
http://mescritiques.be

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vendredi 22 janvier 2010

YEASAYER Odd Blood



Groupe majeur issu du bouillonnement créatif musical dont le centre névralgique est situé à Brooklyn en général et à Williamsburg en particulier, Yeasayer évolue jusqu'ici plutôt en retrait des fers de lance comme MGMT, Animal Collective ou TV On The Radio, plutôt aux côtés des Chairlift, Telepathe et autre Gang Gang Dance, avec lesquels ils partagent les mêmes influences néo-psychédéliques.
Ceci malgré un brillant premier essai paru en 2007, « All Hour Cymbals », assez injustement ignoré de la critique internationale, qui nous avait pourtant rendu indispensables des morceaux comme « Sunrise » ou « Wait For The Summer ».

On avait depuis suivi de près leurs apparitions, sur le beau projet « Dark Was The Night », ou sur le dernier Simian Mobile Disco (un morceau chanté par Chris Keating).
Ils nous reviennent aujourd'hui avec un second disque plus étrange, à l'image de ce sang bizarroïde évoqué dans leur titre, plus varié et peut-être même un poil plus accessible. On y dénote quelques réminiscences prog et eighties subtilement disséminées ici et là. Le groupe a également donné une touche plus électronique à sa formule (comme sur « One »), toujours basée sur des rythmiques electro-tribales, pleine de couleurs et de saveurs, qui serait à la musique ce que la world-food peut être à la gastronomie. La voix de Chris Keating nous invite à tout moment à visiter cet univers bigarré et organique, jamais hostile, elle nous prend par la main pour mieux nous guider à travers ces contrées fantasmagoriques.

Yeasayer prend des risques sur ce nouvel opus, mais la sincerité et les idées qui transpirent à chaque morceau (confirmées d'ailleurs sur scène) ne saurait les faire glisser, et il ne serait que justice de les voir enfin quitter l'arrière salle pour rejoindre aux avant postes les cadors de Brooklyn.
Cédric B


8,5/10

Sortie prévue le 09-02-10
(Secretly Canadian/Mute/Naïve)

http://www.myspace.com/yeasayer
http://www.amblingalp.com/

Yeasayer "Ambling Alp" from Team G on Vimeo.


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jeudi 21 janvier 2010

Uffie "Pop The Glock" (Video)

Egérie du label Ed Banger, la floridienne 2.0 devrait passer à la vitesse supérieure cette année avec le long format, prévu pour mai. Pour l'occasion, lancement il y a quelques semaines du clip de son inusable bombe "Pop The Glock", paru en 2006, et revisitée également par Mirwais.

dimanche 17 janvier 2010

CLIPSE Til The Casket Drops



Dans la galaxie du hip-hop américain, comme dans la musique électronique d'ailleurs, beaucoup de rappeurs ont abandonné depuis belle lurette le concept d'album en tant que tel, au profit d'une poignée de singles, le reste faisant souvent office de remplissage. Rares sont ceux possédant, pour ce qui est du mainstream, un univers propre et une réelle cohérence, à l'instar d'un Kanye West ou plus récemment de son poulain Kid Cudi. La faute à une sollicitation trop systématique de producteurs divers et variés, convoqués dans le but de mettre de son côté toutes les chances de rafler la mise.

Pusha T et Malice, les deux frères au flow complémentaire composant le duo, originaires de Virginie et basés désormais dans le Bronx, font quant à eux bien parti de cette catégorie. Après des débuts fracassants, ils entrent en effet dans la précédente décennie par la grande porte avec « Lord Willin' » en 2002, signés sur le label de Pharell Williams et produits par les Neptunes, avant de connaitre par la suite de nombreux déboires, entre les galères avec leur maison de disque et l'incarcération de leur manager, pour accoucher finalement dans la douleur en 2006 de « Hell Hath No Fury », chef-d'oeuvre à la noirceur incomparable.

On retrouve avec bonheur à nouveau sur ce « Til The Casket Drops » ces structures minimales et métalliques, matérialisant des ambiances futuristes et fantômatiques.
L'équipe s'est même pour la première fois renforcée, DJ Khalil se rendant coupable d'un des meilleurs morceaux de l'album, « Kinda Like A Big Deal » où sévit Kanye West. La palme revenant éventuellement à « Showing Out », produit par Pharell.

Mais les frangins évoluent désormais légèrement hors des ténèbres, et il semblerait qu'ils entrevoient à nouveau la lumière, à l'image de l'ensoleillé « I'm Good », toujours produit par et cette fois avec Pharell, ou de « Counseling ».
Quelques participations féminines (Keri Hilson, Nicole Hurst) les aiderons peut-être à toucher à nouveau un plus vaste public, on le leur souhaite, tout en espérant surtout qu'ils conservent cette part d'ombre.
Cédric B


Paru le 8/12/09
(Columbia)

http://www.myspace.com/clipse

7/10



Un morceau en écoute dans le lecteur

dimanche 10 janvier 2010

MIDLAKE The Courage Of Others



Le quintet de barbus texans sort à nouveau du bois pour un retour qui fera date, après le superbe « The Trials Of Van Occupanther », paru en 2006, qui pouvait, en comparaison, faire figure de traité d'optimisme. Car on ne sort définitivement pas indemne à l'écoute de ce troisième opus, véritable chef d'oeuvre intemporel, qui aurait tout aussi bien pu être enfanté il y a trente ou quarante ans, tant il possède l'ADN d'un classique instantané. Ne nous méprenons pas, il ne saurait s'agir ici de glorification passéiste, mais simplement d'évoquer une intensité et une profondeur des sentiments rarement atteinte depuis, entre autres, le « Harvest » de Neil Young.

Dès le premier morceau, « Acts Of Man », on est aspiré par ce tourbillon de chants et de mélodies de fin de monde, paradoxalement apaisantes, à l'image de ces hautbois très seventies.
« Winter Dies » et « Small Mountain » sont de parfaits exemples de merveilles empoisonnées, et il faudra au final attendre « The Courage Of Others » pour relever un peu la tête, avant de mieux replonger sur « In The Ground ».
Car ce disque irradie d'une beauté dépressive, d'une noirceur vénéneuse. Force est de constater que le moral en a prit un sacré coup, comme si Denton, Texas était contre toute attente plongée au coeur d'une nuit polaire. Tim Smith y chante comme s'il était le dernier homme, l'un des seuls survivants d'un naufrage.

Mais il jaillit curieusement de ces ténèbres à chaque instant une lumière, un espoir permanent de continuer à croire en l'espèce humaine. Les membres de Midlake seront alors nos guides, ils exorciserons nos peines, enfilant leurs tuniques et leurs capuches de gourous, comme sur la pochette du disque, incontestablement l'un des plus beaux de cette nouvelle année.
Cédric B
9/10

Sortie prévue le 01/02/10
(Bella Union/Coop/PIAS)

http://www.myspace.com/midlake

Deux morceaux en écoute dans le lecteur

mercredi 6 janvier 2010

VAMPIRE WEEKEND Contra



Deux ans exactement après l'énorme buzz suscité autour du groupe et la parution d'un premier album frais comme un soda en pleine canicule, soufflant sur la pop un vent chaud en provenance directe d'Afrique subsaharienne, nos quatre anciens étudiants en musicologie sont de retour, avec un nouvel opus prévu pour mi-janvier, d'ors et déjà en écoute intégrale sur leur MySpace.
Force est de reconnaître que l'effet de surprise est désormais passé. La formule ici utilisée demeure, à peu de choses près, la même, à savoir un savant mélange de rythmiques africaines, de ska-punk et de musique baroque (Rondo Veneziano?), un brin d'inspiration en moins.

Les festivités démarrent pourtant sur les chapeaux de roue, avec une vraie réussite, « Horchata », ses rythmiques endiablées et ses claviers rebondissants, peut-être le meilleur morceau du disque.
« White Sky » et son refrain étrange, « California English » et son auto-tune sauce maison (passion cachée qu'on avait découverte avec joie sur le side-project « Discovery » du clavier du groupe, accompagné par le chanteur des Ra Ra Riot ) ou « Cousins » retiendront également notre attention.
Par ailleurs, le groupe choisit parfois de lever le pied, avec plus ou moins de succès, « Diplomat's Sun » peut séduire là où « I Think Ur A Contra » déçoit, à l'image de quelques passages à vide, certains morceaux faisant parfois presque office de remplissage.

On pourra certes évoquer le virage toujours délicat du second album, mais il serait injuste de leur jeter trop vite la pierre, car même si ce « Contra » n'est qu'en partie rempli, nos vampires favoris nous ont tout de même concocté quelques plaisirs exotiques, qu'on aurait, passée une légère déception, tort de bouder.
Cédric B
6,5/10

Sortie nationale prévue le 11/01/10
(XL Recordings/Naïve)

http://www.myspace.com/vampireweekend

Deux morceaux en écoute dans le lecteur

mardi 5 janvier 2010

OWEN PALLETT Heartland



Après deux premiers albums en solo parus sous le nom de Final Fantasy, ainsi que de nombreuses participations actives à différents projets (Arcade Fire, Beirut, The Last Shadow Puppets...), voici peut-être le temps de la consécration pour le brillant violoniste, et multi-instrumentiste, Owen Pallett, qui retrouve ici sa véritable identité, son ancien pseudo appartenant à la société japonaise à l'origine des jeux du même nom.

En effet, ce troisième opus qui sort sur le label anglais Domino Records, décidement incontournable actuellement, surpasse assez nettement les précédents, qui étaient déjà cependant plus qu'intéressant, car le prodige canadien a revu cette fois ses ambitions à la hausse.
Entouré de l'Orchestre Philarmonique de Prague, qui lui permet d'atteindre une ampleur inédite, ce « Heartland » est composé tel un album-concept, dont la trame repose sur l'histoire fictive d'un jeune fermier virulant, Lewis, dialoguant avec son créateur, entremêlant avec bonheur orchestrations symphoniques et squelettes électroniques.
On navigue tour-à-tour dans des eaux troubles ou des mers houleuses, puis dans des océans de quiétude mélancolique, toujours guidé par la voix d'Owen Pallett, véritable capitaine de ce fier vaisseau.

Un disque qui atteint de purs moments de grâce, du fait d'une inventivité permanente, et, détail qui a son importance, qui s'écoute d'une seule traite, il est en effet quasi impossible d'en extraire un titre, chacun d'entre eux fonctionnant en parfaite symbiose avec l'ensemble d'une oeuvre à la cinégénie évidente.
Cédric B
8/10

Sortie nationale prévue le 18/01/10
(Domino/PIAS)

http://www.myspace.com/owenpallettmusic

Deux morceaux en écoute dans le lecteur

lundi 4 janvier 2010

ANIMAL COLLECTIVE Fall Be Kind EP



La boucle est parfaitement bouclée, puisqu'avec ce nouveau EP 5 titres, paru le 14 décembre, et un peu plus tôt en numérique, Animal Collective a trouvé le moyen de clore l'année 2009 sur une aussi belle note que celle sur laquelle ils l'avaient fait débuter.

Ce maxi, dont certains morceaux ont déjà été joués au cours de la dernière tournée, commence par un premier morceau ahurissant, « Graze », comparable à un éveil estival cotonneux, un pied encore coincé dans un rêve, avant de nous prendre par la main grâce à une ritournelle pop dont le groupe détient la formule secrète, puis de basculer dans une improbable frénésie de flûtes de pan sud-américaines qu'eux seuls peuvent se permettre.

L'autre temps fort du EP est sans aucun doute le fantasmagorique « On A Highway », qui fait la part belle aux voix, délicatement déposées dans un écrin de textures sonores oniriques.
« Bleed » possède par ailleurs également les vertus auxquelles ils nous ont habituées, tout comme « I Think I Can », dont le charme opère sur la durée.

Il sera ici au final toujours autant question de subjectivité, due à la fascination pour l'univers développé par ce groupe, dès lors que l'on adhère au projet proposé, qui dépasse désormais le simple cadre musical.
Cédric B
8/10

Paru le 14/12/09
(Domino/PIAS)

http://www.myspace.com/animalcollective

Un morceau en écoute dans le lecteur