Ce jeune violonniste et multi-instrumentiste (piano, guitare, violoncelle...) connu sous le nom de Chapelier Fou (et signé sur le label Ici d'ailleurs) confirme sur son premier album les deux maxis plus que prometteurs parus l'an dernier («Darling, darling, darling» et «Scandale»). A seulement 26 ans, déjà révélation du Printemps de Bourges en 2008 et des Eurockéennes en 2009, le lorrain qui a déjà ouvert pour Camille ou Wax Tailor, a aussi récemment collaboré avec Yann Tiersen et Yael Naim (sur le projet hommage «This Immortal Coil»).
«613» comme le nombre exact et invariable de graines que l'on trouve dans une grenade, fruit à partir duquel il serait bien sûr très tentant de décliner toute une batterie de jeux de mots. Et pourquoi pas 613 comme le nombre de morceaux que ce stakhanoviste des machines pourrait bien cacher sous son chapeau, tant il paraît productif ces derniers mois. Mi homme-orchestre mi bricoleur de génie, il joue et met en boucle ses différents instruments en direct sur scène avec une précision d'orfèvre.
Le premier morceau de l'album, «G Tintinnabulum», dessine une belle introduction au monde fantasmagorique de l'artiste, dont le violon constitue bien sûr le fil conducteur de l'oeuvre. Piano et bleeps l'accompagnent sur le superbe «Les métamorphoses du vide», tandis qu'il lui fait subir de douces tortures sur «Luggage». Placé au coeur d'«Hémisphère Ouest», un morceau élaboré et tout en progression, le violon se fait virevoltant sur «Secret Handshake», lui conférant alors une véritable dimension orchestrale.
Plus loin, une electronica ludique se transforme en cavalcade («Les prières à Complies»), tandis qu'un écrin délicat accueille le chant dark folk de Matt Elliott (connu d'abord sous le nom de Third Eye Foundation). Enfin, l'onirique «Entendre la forêt qui pousse», qui aurait tout aussi bien pu illustrer une des scènes de l'«Avatar» de James Cameron, ponctue ce conte musical, nous laissant comme une curieuse sensation de rêve éveillé.
Ce virtuose passé par le conservatoire a donc décidé de ne pas choisir entre musiques classiques et électroniques, pour réinventer à sa guise un univers personnel, pas si éloigné de ceux d'un Owen Pallett ou d'un Amon Tobin (pour l'aspect cinématographique). Et à la différence du personnage de Lewis Carroll (auquel il a emprunté son pseudo), on doute fort qu'il se laisse gagner par une folie quelconque, quitte à se débarasser de son couvre-chef si nécessaire...
«613» comme le nombre exact et invariable de graines que l'on trouve dans une grenade, fruit à partir duquel il serait bien sûr très tentant de décliner toute une batterie de jeux de mots. Et pourquoi pas 613 comme le nombre de morceaux que ce stakhanoviste des machines pourrait bien cacher sous son chapeau, tant il paraît productif ces derniers mois. Mi homme-orchestre mi bricoleur de génie, il joue et met en boucle ses différents instruments en direct sur scène avec une précision d'orfèvre.
Le premier morceau de l'album, «G Tintinnabulum», dessine une belle introduction au monde fantasmagorique de l'artiste, dont le violon constitue bien sûr le fil conducteur de l'oeuvre. Piano et bleeps l'accompagnent sur le superbe «Les métamorphoses du vide», tandis qu'il lui fait subir de douces tortures sur «Luggage». Placé au coeur d'«Hémisphère Ouest», un morceau élaboré et tout en progression, le violon se fait virevoltant sur «Secret Handshake», lui conférant alors une véritable dimension orchestrale.
Plus loin, une electronica ludique se transforme en cavalcade («Les prières à Complies»), tandis qu'un écrin délicat accueille le chant dark folk de Matt Elliott (connu d'abord sous le nom de Third Eye Foundation). Enfin, l'onirique «Entendre la forêt qui pousse», qui aurait tout aussi bien pu illustrer une des scènes de l'«Avatar» de James Cameron, ponctue ce conte musical, nous laissant comme une curieuse sensation de rêve éveillé.
Ce virtuose passé par le conservatoire a donc décidé de ne pas choisir entre musiques classiques et électroniques, pour réinventer à sa guise un univers personnel, pas si éloigné de ceux d'un Owen Pallett ou d'un Amon Tobin (pour l'aspect cinématographique). Et à la différence du personnage de Lewis Carroll (auquel il a emprunté son pseudo), on doute fort qu'il se laisse gagner par une folie quelconque, quitte à se débarasser de son couvre-chef si nécessaire...
Cédric B
(photo: Seb Grisey)
(photo: Seb Grisey)
(Pas de note dans un soucis d'objectivité)
Sortie prévue le 15/03/10
(Ici d'ailleurs/Discograph)
http://www.chapelierfou.com/
http://www.myspace.com/chapelierfou
A lire ici une interview du Chapelier Fou,
et des photos de la première date de sa tournée
Hey,
RépondreSupprimerC'est donc vous le vendeur de la fnac... Cool le blog je repasserais !
Bonne continuation !
Marty, Nancy
http://www.myspace.com/reservoirfoxinfrenchband