Il y a quasiment un an jour pour jour sortait le premier album de Jil Is Lucky, dans une relative discretion faut-il l'avouer. Heureusement, la fée (ou sorcière) publicité s'en est depuis mêlée, et le groupe bénéficie aujourd'hui d'un éclairage accru (après celui lié au concours CQFD des Inrocks) et amplement mérité. Bien que criarde et kitchissime au possible, ce n'est pas la pochette du disque qui m'a alors attiré (des religieux déguisés pour l'occasion en gang de Bioman, et Jil au milieu), mais bel et bien l'univers musical pour le moins bariolé du groupe.
A l'origine de ce projet se trouve Jil Bensénior, un jeune auteur-compositeur-interprète français. Tombé dès le plus jeune âge dans la marmite musicale, il rencontre les futurs membres qui composeront Jil Is Lucky (dont fait parti son frère Bensé) au détour de ses nombreux voyages (Prague, New-York, Berlin ou Sidi-Bel-Abbès). Glanées au gré de ces derniers, ces influences multiples (sud-américaines à la sauce mariachi sur «J.E.S.U.S. Said» ou slaves et klezmeres sur «Judah Loew's mistake») colorent et nourissent ce folk éclatant de sincérité, cousin païen de celui plus austère d'Herman Düne. Et si la religion constitue ici un thème central, c'est pour mieux tourner en dérision les codes et dogmes qui la régule.
Temps fort du disque, «The Wanderer» est un morceau imparable, festif et mélancolique à la fois, qui a été choisi par la marque Kenzo pour illustrer sa campagne publicitaire (après CocoRosie il y a quelques années). Plus loin, c'est lorsque Jil tombe le masque, seul (ou presque) avec sa guitare et son folk nu, qu'il touche en plein coeur. « Without You » arracherait à coup sûr des larmes aux plus coriaces des mafieux russes.
Simple outsider au départ, ce disque fut au final un de ceux m'ayant le plus accompagné l'an dernier, et il continue d'ailleurs à le faire. Certains rabat-joie tenteront certainement de plomber cette déclaration d'humanisme, véritable hymne à l'amour et à l'ouverture. Cela ne nous empechera pas de continuer à écouter Jil Is Lucky, et à célébrer sur scène ce groupe, justement en tournée française jusqu'à l'été.
Paru le 17/03/09
(EMI)
http://www.myspace.com/jilislucky
A l'origine de ce projet se trouve Jil Bensénior, un jeune auteur-compositeur-interprète français. Tombé dès le plus jeune âge dans la marmite musicale, il rencontre les futurs membres qui composeront Jil Is Lucky (dont fait parti son frère Bensé) au détour de ses nombreux voyages (Prague, New-York, Berlin ou Sidi-Bel-Abbès). Glanées au gré de ces derniers, ces influences multiples (sud-américaines à la sauce mariachi sur «J.E.S.U.S. Said» ou slaves et klezmeres sur «Judah Loew's mistake») colorent et nourissent ce folk éclatant de sincérité, cousin païen de celui plus austère d'Herman Düne. Et si la religion constitue ici un thème central, c'est pour mieux tourner en dérision les codes et dogmes qui la régule.
Temps fort du disque, «The Wanderer» est un morceau imparable, festif et mélancolique à la fois, qui a été choisi par la marque Kenzo pour illustrer sa campagne publicitaire (après CocoRosie il y a quelques années). Plus loin, c'est lorsque Jil tombe le masque, seul (ou presque) avec sa guitare et son folk nu, qu'il touche en plein coeur. « Without You » arracherait à coup sûr des larmes aux plus coriaces des mafieux russes.
Simple outsider au départ, ce disque fut au final un de ceux m'ayant le plus accompagné l'an dernier, et il continue d'ailleurs à le faire. Certains rabat-joie tenteront certainement de plomber cette déclaration d'humanisme, véritable hymne à l'amour et à l'ouverture. Cela ne nous empechera pas de continuer à écouter Jil Is Lucky, et à célébrer sur scène ce groupe, justement en tournée française jusqu'à l'été.
Cédric B
8/10Paru le 17/03/09
(EMI)
http://www.myspace.com/jilislucky
Un autre morceau en écoute dans le lecteur
(il s'agit en réalité de "Judah Loew's mistake")
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