Le troisième volet de la saga Gorillaz débarque, avec un capitaine Albarn et ses compères mieux entourés que jamais, puisqu'une pléiade d'invités aux noms prestigieux leur a rendu visite sur leur île secrète flottant aux confins du Pacifique Sud. Celle-ci est à prioris constituée à partir de déchets et autres détritus humains (Wall-E ?) traduisant bien au passage l'engagement politique et écologique de son leader, sous des airs de projet ludique et divertissant. A l'origine il y a donc ce super-groupe cartoonesque, à l'univers visuel si particulier, fédérateur au possible, mais qui transpire désormais d'une ouverture musicale et d'un état d'esprit identique à celui du londonien, et ce depuis ses nombreux voyages et projets plus orientés world.
La visite débute avec un guide touristique peu commun, à savoir le californien Snoop Dogg. «Welcome to the World of the Plastic Beach» est une mise en bouche funky et vocodée, prétexte à jouer sur la prononciation d'un mot lui étant plus que familier. On passe à la vitesse supérieure sur «White Flag», titre qui pourrait symboliser la dévise du chevalier Albarn (à l'image du somptueux «Out of Time» culminant sur «Think Tank»). Deux poids lourds de la scène grime UK s'y affrontent dans la bonne humeur sur un ring paré de couleurs orientales, le tout orchestré par The Lebanese National Orchestra. «Rhinestone Eyes» est, avec «Broken», une des belles réussites sur lesquelles le chanteur de Blur opère seul aux manettes, la garde baissée et tout en optant pour ce ton désenchanté qui lui correspond désormais à merveille. Les deux autres titres en question («On Melancholy Hill» et l'outro «Pirate Jet») se révélant par contre un cran nettement inférieurs. «Stylo», le premier et excellent extrait de ce «Plastic Beach» voit deux étoiles de la musique noire américaine d'hier et d'aujourd'hui (Bobby Womack et Mos Def) s'y distinguer, complétant avec classe et style le timbre mélancolique de Damon Albarn.
Dès lors, et à l'exception de «Empire Ants» (avec les Little Dragon) conçu en deux parties et avec des synthés très 80's, et du très digne «Cloud Of Unknowing» (avec Bobby Womack), s'enchainent des morceaux plus faibles voir carrément décevant.
En tête de liste, une mauvaise farce puérile («Superfast Jellyfish») impliquant les vétérans de De La Soul et le chanteur de Super Furry Animals (Gruff Rhys), mais aussi l'intriguant puis rapidemment irritant «Glitter Freeze» (avec Mark E. Smith de The Fall). Côté déceptions, comment ne pas évoquer les retrouvailles avortées de deux légendes du Clash (Mike Jones et Paul Simonon) sur l'insipide morceau portant le titre de l'album. Ou la gêne occasionnée à l'écoute de «Some Kind Of Nature», proposition indigne faite à Lou Reed.
Ce «Plastic Beach» ne convainc donc que partiellement, ne se révélant pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions, car se diluant parfois à trop s'éparpiller. Le capital sympathie ne s'en trouve pas trop diminué si toutefois l'on s'en tient à envisager le projet Gorillaz comme une simple récréation, ce qui n'est pas forcément une évidence connaissant le professionnalisme de Damon Albarn et au vue de la prestigieuse liste de convives.
La visite débute avec un guide touristique peu commun, à savoir le californien Snoop Dogg. «Welcome to the World of the Plastic Beach» est une mise en bouche funky et vocodée, prétexte à jouer sur la prononciation d'un mot lui étant plus que familier. On passe à la vitesse supérieure sur «White Flag», titre qui pourrait symboliser la dévise du chevalier Albarn (à l'image du somptueux «Out of Time» culminant sur «Think Tank»). Deux poids lourds de la scène grime UK s'y affrontent dans la bonne humeur sur un ring paré de couleurs orientales, le tout orchestré par The Lebanese National Orchestra. «Rhinestone Eyes» est, avec «Broken», une des belles réussites sur lesquelles le chanteur de Blur opère seul aux manettes, la garde baissée et tout en optant pour ce ton désenchanté qui lui correspond désormais à merveille. Les deux autres titres en question («On Melancholy Hill» et l'outro «Pirate Jet») se révélant par contre un cran nettement inférieurs. «Stylo», le premier et excellent extrait de ce «Plastic Beach» voit deux étoiles de la musique noire américaine d'hier et d'aujourd'hui (Bobby Womack et Mos Def) s'y distinguer, complétant avec classe et style le timbre mélancolique de Damon Albarn.
Dès lors, et à l'exception de «Empire Ants» (avec les Little Dragon) conçu en deux parties et avec des synthés très 80's, et du très digne «Cloud Of Unknowing» (avec Bobby Womack), s'enchainent des morceaux plus faibles voir carrément décevant.
En tête de liste, une mauvaise farce puérile («Superfast Jellyfish») impliquant les vétérans de De La Soul et le chanteur de Super Furry Animals (Gruff Rhys), mais aussi l'intriguant puis rapidemment irritant «Glitter Freeze» (avec Mark E. Smith de The Fall). Côté déceptions, comment ne pas évoquer les retrouvailles avortées de deux légendes du Clash (Mike Jones et Paul Simonon) sur l'insipide morceau portant le titre de l'album. Ou la gêne occasionnée à l'écoute de «Some Kind Of Nature», proposition indigne faite à Lou Reed.
Ce «Plastic Beach» ne convainc donc que partiellement, ne se révélant pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions, car se diluant parfois à trop s'éparpiller. Le capital sympathie ne s'en trouve pas trop diminué si toutefois l'on s'en tient à envisager le projet Gorillaz comme une simple récréation, ce qui n'est pas forcément une évidence connaissant le professionnalisme de Damon Albarn et au vue de la prestigieuse liste de convives.
Cédric B
6/10Sortie prévue le 08/03/10
(EMI)
http://www.gorillaz.fr/
http://www.myspace.com/gorillaz
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Gorillaz - Stylo
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Hey merci pour le lien et la critique :)
RépondreSupprimerEst-ce que tu pourrais m'envoyer ton adresse mail à cette adresse : contact *a* playlistsociety.fr
Merci d'avance :)
You welcome!
RépondreSupprimerPas de problème je t'envoie ça.