Porté depuis des mois par la hype, le duo de remixeurs et producteurs italien (composé de Francesco Barbaglia et d'Andrea Fratangelo), chefs de file de la nouvelle vague electro transalpine (avec The Bloody Beetroots), a sorti cette semaine un premier album au casting hollywoodien.
D'album, ce projet ne possède en réalité que le format, tant il manque de cohésion et se définit plutôt par une succession de titres, truffée certes de collaborations prestigieuses, dont certains se trouvaient déjà sur d'autres morceaux qu'ils ont co-produit («Jump Up» avec Major Lazer ou «Embrace The Martian» avec Kid Cudi). Issus à l'origine tous deux de la sphère hip-hop, le tandem a su se créer un impressionnant réseau au sein de ce milieu, et surtout à faire connaître leur nom et montrer l'étendue de leur talent à travers des dizaines de remixes (dont le plus célèbre demeure celui de «Day 'N' Nite» pour Kid Cudi). Adulés des kids et voulant certainement se hisser à la hauteur de leur réputation grandissante, ils ont donc logiquement convié tous leurs potes et tiennent à le faire savoir, au point d'en baptiser leur album («Tons of Friends»). Démarche symptômatique de la génération 2.0 ou mégalomanie assumée, le résultat rend plus que perplexe, nous laissant le choix entre embarras et déception.
Pourtant, les festivités s'annonçaient sous de bons augures, les frangins de Soulwax contribuant à ouvrir le bal de la meilleure manière qui soit avec un «We Love Animals» tubesque, portant incontestablement la griffe imparable des belges. S'enchaine un sympathique hybride electro-r'n'b à la sauce Basement Jaxx ("No Security"), avec la tigresse Kelis aux manettes.
Puis la machine s'enraye, les compères tirant la plupart du temps à blanc ("Natural Born Hustler"), et ce à quelques exceptions près ("Hip Hop Changed" avec Rye Rye ou les deux titres avec Roisin Murphy de Moloko). Ambiance dancehall cloué au sol ("Arena"), coup d'épée dans l'eau aux torts partagés avec Spank Rock ("Park The Truck") et vaine tentative d'imitation du style pourtant unique de M.I.A. sur "Birthday Bash". On touche par ailleurs tout simplement le fond sur "Put Your Hands On Me" ou "Have Mercy".
Un casting luxuriant n'est donc en aucun cas gage de réussite artistique, et ce disque en apporte la preuve évidente. A trop remplir leur marmite d'ingrédients, à vouloir saupoudrer frénétiquement leurs plats de diverses espèces de sirènes et autres klaxons, la cuisine des Crookers en devient vite indigeste. Ajoutez à cela une facheuse tendance à glisser vers une dance-music criarde tendance hooligan, ce "Tons of Friends" se révèle rapidemment épuisant. Beaucoup de bruits pour pas grand chose.
D'album, ce projet ne possède en réalité que le format, tant il manque de cohésion et se définit plutôt par une succession de titres, truffée certes de collaborations prestigieuses, dont certains se trouvaient déjà sur d'autres morceaux qu'ils ont co-produit («Jump Up» avec Major Lazer ou «Embrace The Martian» avec Kid Cudi). Issus à l'origine tous deux de la sphère hip-hop, le tandem a su se créer un impressionnant réseau au sein de ce milieu, et surtout à faire connaître leur nom et montrer l'étendue de leur talent à travers des dizaines de remixes (dont le plus célèbre demeure celui de «Day 'N' Nite» pour Kid Cudi). Adulés des kids et voulant certainement se hisser à la hauteur de leur réputation grandissante, ils ont donc logiquement convié tous leurs potes et tiennent à le faire savoir, au point d'en baptiser leur album («Tons of Friends»). Démarche symptômatique de la génération 2.0 ou mégalomanie assumée, le résultat rend plus que perplexe, nous laissant le choix entre embarras et déception.
Pourtant, les festivités s'annonçaient sous de bons augures, les frangins de Soulwax contribuant à ouvrir le bal de la meilleure manière qui soit avec un «We Love Animals» tubesque, portant incontestablement la griffe imparable des belges. S'enchaine un sympathique hybride electro-r'n'b à la sauce Basement Jaxx ("No Security"), avec la tigresse Kelis aux manettes.
Puis la machine s'enraye, les compères tirant la plupart du temps à blanc ("Natural Born Hustler"), et ce à quelques exceptions près ("Hip Hop Changed" avec Rye Rye ou les deux titres avec Roisin Murphy de Moloko). Ambiance dancehall cloué au sol ("Arena"), coup d'épée dans l'eau aux torts partagés avec Spank Rock ("Park The Truck") et vaine tentative d'imitation du style pourtant unique de M.I.A. sur "Birthday Bash". On touche par ailleurs tout simplement le fond sur "Put Your Hands On Me" ou "Have Mercy".
Un casting luxuriant n'est donc en aucun cas gage de réussite artistique, et ce disque en apporte la preuve évidente. A trop remplir leur marmite d'ingrédients, à vouloir saupoudrer frénétiquement leurs plats de diverses espèces de sirènes et autres klaxons, la cuisine des Crookers en devient vite indigeste. Ajoutez à cela une facheuse tendance à glisser vers une dance-music criarde tendance hooligan, ce "Tons of Friends" se révèle rapidemment épuisant. Beaucoup de bruits pour pas grand chose.
Cédric B
4/10Paru le 08/03/10
(Wagram)
http://www.crookers.net/
http://www.myspace.com/crookers
Un morceau en écoute dans le lecteur
VLAN, sévère la note
RépondreSupprimernéanmoins je suis d'accord
Je rejoins totalement ton point de vue.
RépondreSupprimerB2B.